Les mots boudent
Les jours sombrent
et
mon cœur se débat


 Les murs
des saisons défilent
et
tombent les pierres dressées

~*~

Levée à l’aube
Avant même
que le soleil froid
ne se lève


Il froidure dehors
Il frissonne en moi
La vie se précipite
Le temps se contracte


Du lever au coucher
Du coucher au lever
L’espace d’un souffle
Tout se bouscule


Hier, il y avait une petite fille
Que sera-t-elle demain ?


C’est le chaos planétaire
Je me réfugie en toi
Toi, ma Terre Promise
Mon Compagnon du Fleuve
Je porte en moi ton ombre
Je te garde au chaud
Les pieds sur ma terre gelée
Qui se couvre déjà de blanc


L’hiver, le long hiver
est à ma porte
Les arbres sont squelettiques
Plus une feuille au sol
La table est mise
Pour le grand banquet
des glaces et des tempêtes

~*~

Et je reprends le fil
de mes pensées
J’habille mon âme
de chaleur
...
Pour la survie


Par la fenêtre
 en ombres chinoises
sur  fond de ciel orange
arbres dénudés
et sapins géants


Rien ne bouge
Tout est silence
De ces silences dentelés
comme vitrail ancien


Tout se succède
Tout recommence
Il ne faut rien regretter
Jamais


Il me reste toi
Ma Promesse Antique
venu du fond des âges
pour m’apprendre
l’horizon des choses

~*~

Le ciel est jaune
tournoyant au bleu
Les ombres chinoises
se retirent
Dans la naissance du jour
Annonce d’une belle journée
froide


Et

Je viens vers toi
me réchauffer

Vers toi
Ma Terre Promise




Ode©
24 novembre 2008




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