
Au brouillard venteux, un fil d'argent
Reliait les sept visages de l'amour
Au-dessus du gouffre des origines
L'attirance se faisait pierre de voûte

Ils étaient Un et le Nombre
Leur amour retenait les stades des eaux
Jusqu'aux confins des mers de neige
Et des battures des vagues de glace

Ils ouvraient toutes grandes leurs ailes
Dans la paix rose des vents
Lui, comme un jeune héron des solitudes
Elle, comme l'oiseau qui enjambe la nuit
Pour retrouver le jour

Et dans l'urne blanche de leur mémoire
Mai est venu cueillir les immortelles
Volées aux hivers et aux cimes des montagnes
Sous le poids des soleils et des lunes bleues

Soudain, très haut, dans l'obscurité de l'absence
La magie s'est tue
Un fracas, une fin du monde
La leur
Le héron fut blessé

Les vents se sont noués
La prunelle de la mort a tourné
En remous d'amères profondeurs
En rejets de poussières d'étoiles

Au crépuscule de son anniversaire
Elle resta seule
Regardant le passage hors du temps
De l'oiseau blanc
Déchirant l'espace
De son cri, son ultime souffle

Elle prit une plume à
son aile
De
l'encre et du fin papier
Un mince fil de soie et de coton
Lui donna le goût d'en faire une broderie
Ainsi naquit la légende de MA et Gac
Ode
16 novembre 2002

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